LA NÉCROPOLE ÉTRUSQUE DE CASABIANDA
Les nécropoles du site d’Aleria sont connues grâce aux fouilles extensives réalisées entre les années 1960 et 1992. Les recherches y ont repris depuis 2019 selon les actuelles méthodes de l’archéologie.
Organisées en seize secteurs le long d’une voie « funéraire », leur utilisation est à ce jour documentée entre la fin du VIe siècle av. J.-C. et le IIIe siècle ap. J.-C., soit entre la phase d’occupation étrusque du site (VIe-IIIe s. av. J.-C.) et celle suivant la conquête romaine (259 av. J.-C.), puis la transformation en colonie de droit romain (81 av. J.-C.).
L’état actuel de la recherche sur l’implantation humaine à Aleria permet de définir comme étrusque la population à l’origine de l’implantation des plus anciennes nécropoles découvertes sur ces territoires. Comme en témoignent les nécropoles monumentales des principaux sites de l’Italie centrale tyrrhénienne (Cerveteri, Tarquinia, Vulci, Populonia, Vetulonia, Sarteano, Sovana, Norchia, etc.), les tombes à chambres que l’on retrouve à Aleria sont caractéristiques de la tradition et du rituel funéraire étrusque entre VIIe et IIIe s. av. J-C. Ces structures monumentales répondent aux croyances sur la survie de l’âme dans la tombe après la mort du corps physique et la nécessité de réunir les individus appartenant à un groupe, généralement familial (tombes multiples).
La nécropole de Casabianda, pour ses collections et pour la monumentalité de ses tombes, du type à chambre et couloir d’accès, est la seule de faciès étrusque répertoriée en France. Elle atteste de l’unique site d’occupation stable par cette civilisation actuellement documenté en dehors de la péninsule italique.