On retrouve fréquemment des askos zoomorphes en contexte funéraire, et notamment dans les tombes à chambres de la nécropole de Casabianda, où il faisait partie du mobilier d’accompagnement de la femme défunte. Après avoir été purifié, lavé et parfumé avec des huiles et des baumes d’origines diverses (rose, iris, encens, etc.), le corps était en effet paré pour son exposition (prothesis) puis pour la procession (ekphora) et la déposition dans la tombe (inhumation). Le lavage du corps avait la fonction de le libérer des souillures, physique et morales, avant d’affronter le dernier voyage et la vie dans l’Au-delà. Il s’agissait d’une forme de purification rituelle qui avait également une fonction utilitaire de conservation du corps le temps de la préparation des funérailles et de son inhumation. Le corps de la femme était paré avec les bijoux utilisés pour l’ornement des habits (fibules, épingles, ceintures, anneaux), du corps (colliers, bracelets, bagues, boucles d’oreilles) et des cheveux (épingles, bandeaux, fleurs et coiffes). Le nécessaire de toilette, comme les parfums, peignes, miroir, maquillage, boîtes, ayant appartenu à la défunte pouvait également être déposé aux côtés de son corps. Des objets représentant le rôle social et économique de la femme, le rôle aristocratique de fileuse et de tisseuse, l’accompagnaient aussi dans son dernier voyage.
L'askos (en grec ancien ἀσκός) est un petit vase à versoir latéral muni d'une anse de panier, destiné à contenir les huiles parfumées. Cet askos surpeint à vernis noir prend la forme d’un oiseau, peut-être d’une colombe. Sa panse est allongée, sa queue triangulaire est surmontée d'un col à paroi concave, et il porte une embouchure à rebord plat. Il est muni d’un bec verseur cylindrique. L’ensemble était vraisemblablement complété par une anse en arceau, aujourd’hui brisée.