Kylix attique
Fonctionnalités
La kylix était une forme de vase à boire faisant partie des offrandes destinées aux défunts et déposées dans les riches tombes à chambres étrusques. Associée à de nombreux autres types de vases en céramique et ustensiles en bronze, elle participait à la composition du service à boire utilisé lors des cérémonies funéraires. La consommation partagée de la boisson (en grec, symposion), dans l’Antiquité grecque et étrusque constituait un moment important de la vie quotidienne des élites. Elle avait la fonction sociale de cohésion du groupe. En vertu de cette fonction, elle constituait également un rituel central des cérémonies complexes dédiées aux défunts. Cet objet a été découvert aux côtés de 72 autres éléments dans l’une des plus grandes sépultures de la nécropole de Casabianda. Définie « à chambre et couloir », elle appartient à une typologie bien connue dans les contextes chrono-culturels étrusques, en particulier d'Italie centrale. Elle témoigne des rituels funéraires mis en œuvre dans le territoire d’Aleria entre le VIe et le IIIe s. av. J.-C. Une chambre funéraire aménagée avec trois banquettes latérales, véritables lits destinés aux défunts, était accessible depuis la superficie par un couloir en pente introduit par des marches.
Cette kylix est ornée dans sa partie contenante d’une scène de genre à deux personnages masculins, l’un debout drapé et encapuchonné dans un himation à fin galon faisant face à un compagnon assis s’appuyant sur un bâton noueux. Sur la partie externe de la coupe, deux scènes à trois personnages sont séparées sous les anses par des décors de palmettes. La première présente une Nikè, personnage ailé allégorie de la Victoire, encadrée par deux personnages masculins lui faisant face, le premier debout, incliné vers elle, le second assis sur un siège à dossier. La seconde scène présente également une Nikè de profil, tenant un sceptre, faisant face à un jeune homme revêtu d’un himation, incliné sur un bâton noueux, lui tendant de la main gauche des tablettes à écrire.
De la fabrication
à la découverte au musée
