Kylix attique

Matériaux : Céramique à figures rouges Dimensions : 11,2 x 33,5 x 24,8 cm N° d’inventaire : Musée d’Archéologie d’Aleria – MAA-2018.0.2962

Fonctionnalités

La kylix est l’un des contenants principaux utilisés à l’occasion du symposium, banquet rituel grec et étrusque. Il connaît sa plus grande diffusion entre le VIe siècle et la fin du IVe siècle av. J.-C., lorsqu'il cède la place au canthare, élégant calice à volutes, qui devient dès lors la coupe à vin la plus répandue. La kylix est un élément central dans le jeu de cottabe (en grec ancien κότταϐος / kóttabos) qui est, en Grèce antique et en Étrurie, un jeu d'adresse très populaire aux Ve et IVe siècles av. J.-C., pratiqué lors des banquets ou encore dans les établissements thermaux. Jeu de hasard à valeur divinatoire, il consistait à lancer, en invoquant le nom de la personne aimée, les quelques gouttes de vin restant dans les coupes afin d'atteindre un petit plateau de bronze généralement placé en équilibre sur la pointe d'une longue tige de métal fichée dans le sol, la chute du plateau étant un présage favorable pour le succès de l'entreprise amoureuse : il est principalement décrit dans des ouvrages des époques hellénistique et romaine, alors qu'il était déjà tombé en désuétude, ce qui explique des descriptions particulièrement obscures ou contradictoires. Le terme désigne aussi la cible à atteindre durant le jeu.

Cette grande kylix (en grec ancien κύλιξ / kúlix), vase large et peu profond, repose sur un pied à courte tige. Sa préhension est facilitée par deux anses disposées horizontalement au-dessous du col. Son décor, composé de scènes de genre, est l’œuvre du peintre de Splanchnoptes, de l’atelier du peintre de Penthésilée. La face contenante de la coupe est ornée d’un médaillon présentant une scène de conversation à deux personnages : à gauche, un jeune homme debout, aux cheveux courts et bouclés, et tourné vers la droite s’incline à demi sur un bâton. Drapé dans un himation, il tend une fleur à un jeune homme qui lui fait face, debout, drapé et encapuchonné dans son manteau. Sur la partie externe de la kylix, entourant la tige, se déroulent deux scènes à quatre personnages formant deux groupes masculins. Tous portent les cheveux courts, bouclant sur les tempes. Drapés dans des himations, les jeunes hommes conversent, certains s’appuyant du bras sur des bâtons sinueux. L’un des personnages lève une lyre, deux d’entre eux tiennent des strigiles, un autre enfin, le seul à arborer une barbe, brandit un casque à cimier.

De la fabrication
à la découverte au musée